Guide pour choisir un tag ou une étiquette RFID
La technologie RFID (Radio Frequency Identification) est une forme de communication sans contact qui utilise les ondes radios pour identifier de façon unique un objet, animal, ou les documents d'identité d'une personne.
Tout comme le lecteur, le tag ou l’étiquette RFID est un composant important dans la performance d’une solution de traçabilité ou d’identification par RFID.
Afin de déterminer l’étiquette ou le tag RFID approprié à votre projet, il convient de se poser plusieurs questions :
- A quelle distance l’objet doit-il être identifié : quelques centimètres, plusieurs mètres, plusieurs dizaines de mètres ?
- L’objet à tracer est-il métallique ou contient-il du liquide ?
- Faut-il identifier rapidement un grand nombre d’objets ?
- L’objet à tracer est-il en mouvement ?
- Mon installation industrielle est-elle soumise à des contraintes électromagnétique (CEM) ?
Quelle distance de lecture espérez-vous ?
La distance de lecture d’une puce RFID dépend principalement de la fréquence qu’elle utilise et la présence ou non d’une alimentation intégrée.
Les puces RFID utilisent majoritairement 4 types de fréquences :
- La basse fréquence (BF ou LF) : fréquence de 125 et 134,2 KHz
- La haute fréquence (HF) : fréquence de 13,56 MHz
- L’ultra haute fréquence (UHF) : fréquence de 863 à 915 Mhz
- La super haute fréquence (SHF) : fréquence de 2,45 GHz et 5,8 GHz
Source : Connectwave
Tag passif, semi-passif ou actif
- Le tag passif est le plus répandu. Il n’intègre pas d’alimentation. C’est l’onde électromagnétique du lecteur qui énergise le tag afin qu’il transmette ses informations
- Le tag semi-passif ou assisté par batterie, communique de la même manière que le tag passif. Sa batterie permet d’alimenter un capteur (température, lumière, choc, etc.).
Cas d’usage : prise de mesure, flux de personne, etc.
- Le tag actif peut émettre de manière autonome et à tout moment en fonction de son environnement, grâce à une pile incluse. Il embarque généralement un capteur et de l’intelligence : envoi position GPS, prise de température, etc.
Cas d’usage : prise de mesure, géolocalisation
Fréquences |
lecture |
Détails | Usages |
---|---|---|---|
Basse fréquence 125 et 134,2 KHz Passif |
50 cm |
Prix élevé Taux de transfert faible Peu sensible au métal et liquide |
Contrôle d'accès Traçabilité animale Anti démarrage |
Haute fréquence 13,56 MHz Passif |
1 m |
Prix < Tag LF Taux de transfert élevé Peu sensible au métal et liquide |
Contrôle d'accès Paiement Passeport électronique |
Ultra haute fréquence 868 à 915 MHz Passif et actif |
10 m (passif) 100 m (actif) |
Prix < Tags LF et HF Taux de transfert élevé Sensible au métal et liquide |
Stock Logistique Suivi et traçabilité |
Super haute fréquence 2,45 et 5,8 GHz Passif, semi-actif et actif |
3 m (passif) 300 m (actif) |
Performances équivalentes à l'UHF Taux de transfert très élevé Très sensible au métal et liquide |
Identification véhicule Télépéage |
Notes :
- Un taux de transfert élevé signifie une lecture plus rapide, d’un plus grand nombre de tag éventuellement en mouvement. Aujourd’hui, on utilise le terme NFC pour décrire la technologie RFID HF.
Quel est l’environnement d’utilisation ?
Exposé à l’humidité, au vent et à la poussière pendant des jours, voire des mois, une étiquette RFID classique ne sera probablement pas adaptée car elle finira par se décoller. A l’inverse, un boitier contenant une puce RFID conviendra parfaitement à ce type de projet. L’environnement sera donc un facteur déterminant du type dans le choix de votre support RFID.
Avez-vous besoin d’un usage unique ou souhaitez-vous les réutiliser ?
Chaque étiquette RFID est composée au moins d’une antenne et d’une puce inscrite dans un circuit intégré. Trois types de puces existent : les puces en lecture seule et non modifiables, les puces en écriture unique et lecture multiple, et celles en lecture réécriture.
- Les puces en lecture seule et non modifiables : ces circuits intégrés peuvent enregistrer des informations mais ne permettent pas de revenir sur les données écrites. Leur identifiant unique est gravé dans la puce par le fabricant lors de sa création.
- Les puces en écriture unique et lecture multiple : cette technologie permet à l’utilisateur de modifier et réécrire les informations présentes sur la puce. Le circuit intégré offre un espace mémoire vierge et l’utilisateur peut y inscrire un numéro unique. Ce numéro est définitif et ne pourra plus être changé. Ces étiquettes peuvent être lues autant de fois que souhaité.
- Les puces en lecture réécriture : les étiquettes en lecture réécriture disposent d’une zone de mémoire de quelques ko qui peut être modifiée plusieurs fois. C’est la technologie utilisée dans les cartes de transport et les cartes bancaires sans contact.
Quelle est la matière de l’élément que vous souhaitez identifier ?
Une étiquette ou un tag RFID vous permettront d’identifier toute sorte de choses. Vous pourrez les utiliser pour connaitre la position précise d’un conteneur, la température d’aliments durant un trajet, ou vous assurer qu’un patient ne se déplace pas en dehors du périmètre médical.
Dans ces trois cas d’usage, vous pouvez utiliser un tag durci sur un conteneur, une étiquette sur un aliment ou un bracelet sur une personne. Ce que vous souhaitez suivre aura donc un impact direct sur la composition de votre support RFID.
Quelle durée de vie en attendez-vous ?
Les étiquettes RFID mesurent en moyenne quelques centimètres de diamètre. Elles adhèrent à de nombreux matériaux : tissu, carton, métal et sont donc idéales pour un suivi discret des objets.
Les tags RFID sont quant à eux plus imposants. Ils se présentent sous la forme d’une petite boite, souvent en plastique, de plusieurs centimètres d’épaisseur. Si vous disposez d’un badge télépéage dans votre voiture, vous utilisez un tag RFID. Plus résistants, ils sont souvent utilisés dans des environnements extérieurs ou réputés difficiles.